Crédit photo Camille Archambault
Crédit photo Camille Archambault

Dates : 1er mars au 17 avril 2018

École : Le Petit-Bonheur (CSP)

Niveau : préscolaire

Enseignante associée : Johanne Villemagne

© Freepik
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J'ai eu la chance d'effectuer mon deuxième stage dans un milieu extraordinaire qu'est l'école le Petit-Bonheur, située à Beloeil. J'ai eu le plaisir d'évoluer aux côtés d'une enseignante d'expérience qui souhaite voir ses stagiaires, tout comme ses élèves, réussir en toute fierté. Puis, j'ai bien sûr fait la connaissance de 20 enfants marquants qui avaient du coeur au ventre et un grand désir d'apprendre. Ils ont fait de mon passage au préscolaire, une expérience nouvelle, révélatrice et grandement enrichissante. 


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Dans le cadre du deuxième stage, nous devons mettre sur pied un projet pédagogique proposant des activités qui se rapportent toutes à un même thème. J'ai alors choisi de travailler sur le thème de la cabane à sucre, puisque la période du stage tombait à point pendant la saison des sucres. Ce projet demandait de planifier entre trois et cinq activités. Quatre de mes activités planifiées ont été vécues et plusieurs autres traitant du même thème ont été réalisées pendant le stage. Les intérêts des enfants et leur curiosité pour ce thème ont laissé place à beaucoup d'inspiration de ma part, nous sommes donc allés plus loin que ce qui était planifié. Ce fut très formateur de voir mes activités préparées lors de ma session d'hiver, être vécues avec un réel groupe d'enfants d'âge préscolaire!

 Par cette activité d’art plastique, les enfants découvraient un nouveau médium pour peindre : le sirop de maïs coloré. En grand groupe, on élaborait d’abord un mur à idées, où les enfants devaient nous dire ce qu’ils préféraient de la cabane à sucre avec des images à l’appui que l’enseignante avait imprimées à l’avance. Ensuite, les enfants devaient faire leur dessin au crayon à la mine en s’inspirant d’une ou des images du mur à idées, ou bien créer quelque chose en thème avec la cabane à sucre qui venait de leur tête, cette étape était libre à eux. Après avoir dessiné, les enfants traçaient avec un crayon noir permanent par dessus leurs traits à la mine, en préparation à l’étape de la peinture. En fait, le crayon permanent permettait de faire des traits qui resteraient et qui définiraient bien la peinture qu’ils s’apprêtaient à faire avec le sirop de maïs. Ensuite, ils passaient finalement à l’étape de la peinture où ils devaient remplir les espaces délimités par les traits de crayon permanent avec les différentes couleurs de sirop. Pour peindre, ils pouvaient utiliser les bâtonnets ou encore des cotons-tiges.

Retour sur l’activité vécue avec les enfants :

Bien que les modèles aient beaucoup influencé les enfants dans le choix de leur élément favori de la cabane à sucre, les résultats étaient extraordinaires! Les enfants ont pris plaisir à peindre avec le sirop de maïs et à voir leur résultat se transformer en séchant. Ce fut une très belle activité où ils ont dû user de précision, car le sirop de maïs a une tout autre consistance que la gouache. Il fallait alors qu’ils se trouvent de nouvelles techniques pour peindre avec les outils qu’ils avaient à leur disposition. Je suis très satisfaite de l’expérience de cette activité, j’en garderai un bon souvenir, tout comme les enfants!

 Cette activité était une chasse qui permettait de retrouver la recette de tartelette au sirop d’érable que Bec-sucré s’était fait volé par Tartelin. Les élèves devaient apporter leur aide à l’acériculteur (Bec-Sucré) en cherchant des indices qui avaient été cachés dans la cour d’école. Les enfants étaient divisés en cinq équipes qui avaient chacune une carte afin de trouver où se cachait leur indice dans la cour d’école. Une fois les indices trouvés, on les mettait en commun pour tenter de démystifier l’endroit où était cachée la recette (les indices étaient des lanières d’une photo de l’endroit où était cachée la recette). Les enfants découvraient que l’endroit mystère de la recette était le microonde et recevaient par la suite une récompense en guise de remerciement de la part de Bec-sucré : de l’eau d’érable à déguster.

Retour sur l’activité vécue avec les enfants :

Cette activité a été la plus belle de mon stage. J’avais très peur à l’idée de la piloter par crainte de perdre le contrôle de mon groupe en raison de l’excitation des enfants. J’ai donc bien préparé le tout afin que les enfants sachent quoi faire à chaque moment. J’avais préalablement fait les équipes et je m’étais assuré que chaque enfant comprenne qu’il ne s’agissait pas d’une course, mais bien d’un but commun, de groupe. Les enfants ont adoré, si bien, qu’ils redemandaient une autre chasse. L’activité était remplie de surprises auxquelles les enfants ne s’attendaient pas, ce qui ajoutait beaucoup de plaisir. L’utilisation d’une marionnette (Bec-sucré) comme déclencheur à l’activité fut également un point fort de cette dernière. Les enfants l’ont tout de suite considéré comme un membre de l’équipage pendant la chasse. C’est avec cette activité que j’ai réalisé qu’une préparation minutieuse peut faire toute la différence dans le pilotage d’une situation d’apprentissage. J’étais très fière de moi!

 Cette activité travaillait la compétence 5 chez les enfants et touchait le domaine de la mathématique. Les enfants devaient en fait aider l’acériculteur en lui montrant (dans chaque cerceau) le nombre exact de parties du corps dont il avait besoin. Par exemple, l’acériculteur pouvait avoir besoin de trois doigts, ou encore, de six coudes. Les enfants devaient être trois par cerceaux et s’assurer de bien avoir ce qui était demandé, en tenant compte que tout le monde doit participer (les trois élèves au cerceau).

Retour sur l’activité vécue avec les enfants :

Cette activité était, avec du recul, légèrement difficile pour les enfants. En effet, j’avais pris le soin de faire des demandes plus ardues afin de leur poser de plus amples défis. Par exemple, je demandais cinq orteils pour trois élèves. Ils devaient alors comprendre qu’ils ne pouvaient pas tous mettre le même nombre d’orteils chacun. Comme j’ai piloté cette activité au début de mon stage, je ne connaissais pas encore suffisamment le niveau d’aisance de mes élèves en mathématique. J’ai alors modifié sur le champ mes demandes pour leur en proposer qui étaient davantage adaptées à leur niveau de connaissances. Cette activité m’a beaucoup appris sur mes élèves et je suis très contente de l’avoir réalisée.

 Cette activité avait pour but d’offrir un moment de détente pour les enfants. Elle leur proposait de s’étirer comme la tire d’érable, et ce, avec toutes les parties de leur corps. L’enseignante menait la séance de relaxation en modélisant aux enfants la façon d’étirer leur corps comme lorsque la tire se réchauffe et qu’elle devient plus malléable. Puis, afin de bien concrétiser le phénomène, terminer en faisant comme la tire lorsqu’elle durcit au contact de la neige et qu’elle devient très rigide.

 

*Aucune photo n’a été prise durant cette activité, car mon enseignante associée était hors de la classe et je menais l’activité.

 

Retour sur l’activité vécue avec les enfants :

L’activité fut plus courte que ce à quoi je m’attendais. Elle a été très utile à la suite d’une activité active où les enfants démontraient beaucoup d’excitation. Malgré son aspect calme, elle permet tout de même aux élèves de bouger et de se dégourdir. Elle peut donc être utilisée comme pause active pendant une causerie ou toute autre activité qui donne du mal à certains enfants lorsqu’il faut rester assis pendant une longue période de temps.

Des aspects positifs de ce projet

Ce projet pédagogique a été positif sur plusieurs points, notamment celui d’avoir à l’avance cinq activités prêtes à insérer dans une planification hebdomadaire. Cela m’a permis de bien connaitre mes activités, car elles font d’ailleurs partie de celles que j’ai le mieux pilotées. De plus, ce projet nous force à faire plusieurs activités sur un même thème ce qui ouvre souvent la porte à d’autres belles activités qui viennent compléter le projet, même si on n’y fait pas un retour accru comme c’était le cas avec les activités décrites ci-dessus. Finalement, l’ensemble du projet pédagogique nous fait réfléchir sur la façon de faire au préscolaire. Les thèmes présents pour chaque semaine et la planification précise de chaque activité en vue de faire vivre aux enfants un beau moment d’apprentissage, mais aussi pour que nous-mêmes puissions être heureux dans notre enseignement. Bref, ce projet fut une très belle expérience en ce qui concerne ma pratique enseignante!

 

Un élément à parfaire

Si ce projet était à refaire, je changerais probablement l’ordre de mes activités au cours du stage afin qu’elles suivent une certaine progression durant le projet. De cette façon, je m’assurerais que les élèves soient de plus en plus informés sur le thème afin d’acquérir le plus grand nombre de connaissances au fil du projet. Aussi, il serait intéressant de pouvoir déterminer le sujet de notre projet pédagogique pendant le stage afin de pouvoir planifier des activités qui seraient adaptées au niveau de connaissances de nos élèves. De plus, pouvoir intégrer nos activités trouvées pendant le stage à notre projet pédagogique afin de l’agrémenter serait également un aspect intéressant, puisque les activités qui sont planifiées pendant la période du stage en sont qui sont inspirées de ce que  font nos élèves, de ce qu’ils nous apportent comme idées, de ce qu’ils nous inspirent afin que cela rejoigne leurs intérêts. Cela pourrait être un ajout intéressant!