Culture

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Dans cette rubrique, vous découvrirez certaines des sorties culturelles que j'effectuerai au long de mes années d'études. Ces activités seront faites dans le but d'évaluer leur potentiel pédagogique, pour proposer d'éventuelles sorties scolaires. Je proposerai donc des idées de réinvestissement pour chacune d'elle.

 

Bonne lecture!



Photos : Camille Archambault
Photos : Camille Archambault

Le 24 novembre 2016, j’ai eu la chance d’aller visiter l’exposition Les jardins de lumière au Jardin botanique de Montréal. Cette visite était en fait divisée en deux expositions : Le Jardin de Chine et le Jardin japonais. Tout aussi époustouflantes l’une que l’autre, ces présentations offraient aux visiteurs un voyage unique au cœur d’un univers coloré et agréable à contempler.

 

La première exposition qui ouvrait le spectacle était celle du Jardin de Chine. Le cœur de la visite était, bien évidemment, les nombreuses lanternes illuminées qui nous accueillaient dès l’entrée. Leur disposition au travers de la visite, représentait en fait la vie d’un empereur de Chine, aussi appelé Le fils du Ciel. Au temps des empereurs, les souverains résidaient dans la Cité interdite, et comme son nom l’indique, elle était interdite au peuple chinois. Seulement, elle est aujourd’hui devenue un lieu historique à Beijing et est aussi un lieu que l’on peut visiter. Le Jardin botanique nous offre donc, en quelque sorte, la chance de visiter cet endroit, mais outre-mer. L’exposition nous transporte en Chine et nous fait découvrir les croyances chinoises associées aux objets et aux animaux qui y sont représentés sous forme de lanternes illuminées et colorées.

 

Puis, l’exposition du Jardin japonais nous ouvrait ensuite ses portes. De son côté, elle nous offrait plutôt une vision incroyable de la nature. Des jeux de lumière à couper le souffle offraient un spectacle des plus grandioses sur les arbres qui composaient le site.  La partie de cette exposition qui m’a le plus captivée est celle où l’on peut admirer de grands arbres matures qui sont éclairés par des lumières au sol. La façon dont l’éclairage est disposé permet de constater l’ampleur et la hauteur de ces arbres même s’il fait noir. Ça met le spectateur dans une position où l’arbre est vraiment plus puissant que lui, ce qui n’est pas faux, puisqu’on a besoin d’eux pour vivre. Les jeux de lumière sont donc d’une part très artistiques, mais ils sont aussi très révélateurs.

 

Je réinvestirais cette activité dans un contexte pédagogique par l’entremise du domaine de l’univers social en cinquième année du primaire. Comme il s’agit d’une autre culture, la vision du monde et de ses différentes composantes par le peuple asiatique est bien différente de la nôtre. J’en profiterais pour faire apprendre à mes élèves, soit par une collecte d’informations ou par un échange de connaissances ente eux, les nombreuses croyances qui guident les peuples du monde. Aussi, c’est un excellent déclencheur pour créer un projet d’art plastique. Créer des lanternes chinoises à leur image et de la forme qu’ils préfèrent, pour ensuite les questionner sur la raison du choix qu’ils ont fait et des couleurs qu’ils ont utilisées.


Photos : Musée McCord et Camille Archambault
Photos : Musée McCord et Camille Archambault

J’ai dernièrement eu l’occasion d’aller faire la visite d’un musée très riche quant au patrimoine culturel de notre société. Je suis allée visiter le Musée McCord à Montréal. Ce musée offre à ses visiteurs un regard sur la vie sociale montréalaise d’hier et d’aujourd’hui. Avec ses expositions culturelles qui font grandement réfléchir, on en apprend sur l’histoire de notre métropole notamment par ses gens, ses artisans, son peuple et ses communautés[1]. Il est considéré comme l’un des plus importants musées d’histoire au Canada. En plus d’être un lieu d’apprentissage culturel, ce musée agit également comme centre de recherche et d’enseignement consacré à la préservation, l’étude, le rayonnement et la connaissance de l'histoire canadienne.

 

L’exposition que j’ai visitée se nomme Porter son identité - La collection Premiers Peuples. Il s’agit de l’exposition permanente du musée McCord. Elle met notamment en valeur la richesse culturelle que possédaient les premiers peuples à travers leurs habillements. Elle montre non seulement la beauté de ces vêtements fabriqués à la main par les femmes afin de favoriser l’économie, tel que vu dans le cadre de mon cours de didactique de l’univers social (DDD3410), mais aussi, cette exposition dénote la signification et l’identité qui se cachait derrière chaque pièce de vêtement. La relation entre le vêtement et l’identité était donc extrêmement forte pour ces peuples. On découvre que même si le vêtement sert d’abord de protection, il peut également dévoiler plusieurs éléments de la personne, dont leur âge, leur statut social ainsi que la nation à laquelle ils appartenaient. 

 

C’est une très belle activité à faire avec des élèves de 2e cycle pour amener le sujet des premiers peuples en Amérique vers 1500. Voir de vrais vêtements qui ont fait partie de la culture autochtone et qui ont été fabriqués à la main susciterait grandement la curiosité des élèves. Cela pourrait facilement être utilisé à titre d’élément déclencheur avant d’entamer une situation d’apprentissage ayant pour thème la culture chez les peuples autochtones d’autrefois.

 

En somme, j’ai aimé cette exposition pour la culture de cette société qui vivait et transparaissait à travers chaque œuvre, ainsi que pour la façon avec laquelle on m’a fait voir les vêtements d’une manière qui m’était tout a fait nouvelle. Je vous la recommande donc fortement! Je termine finalement avec une citation affichée dans l’exposition qui m’a grandement fait réfléchir et qui j’espère, vous fera l’effet semblable.

 

«Parce que nous échangeons notre culture, nous échangeons notre identité; et en partageant nos récits et notre histoire, nous nous rapprochons un peu.»

-Jody Wilson-Raybould, Kwakwaka'wakw

 


[1] Tourisme Montréal : http://www.tourisme-montreal.org/Quoi-Faire/Attractions-touristiques/musee-mccord-d-histoire-canadienne


Photos : Moment Factory
Photos : Moment Factory

« Une source de lumière dévoile la richesse du patrimoine de la basilique, nous invitant à célébrer sa beauté.

L’expérience débute par un parcours lumineux qui nous rapproche de la basilique en posant un autre regard sur ses œuvres. Une immersion progressive dans un univers sonore et visuel captivant nous guide jusqu’au cœur de Notre-Dame.

Lumière, musique orchestrale et architecture grandiose se rencontrent ensuite pour offrir un spectacle multimédia qui se déroule en trois actes. Laissez-vous transporter par cette énergie saisissante.

Plongez dans l’expérience Aura et découvrez un univers inattendu qui se déploie sur le plus sublime des canevas : la Basilique Notre-Dame. » (Texte tiré du site https://www.aurabasiliquemontreal.com)

 

Comme mentionné ci-dessus, ce spectacle devient littéralement une expérience. Il nous plonge dans un lieu qui nous est familier, pour ensuite nous faire découvrir la beauté de son architecture et de ce qu’il renferme. La Basilique Notre-Dame est mise en valeur comme jamais avec les projections lumineuses et colorées d’Aura. On y retrouve d’ailleurs des tableaux représentant l’histoire biblique qui, avec les jeux de lumière, deviennent presque animés. Ainsi, cette expérience nous permet de voir la beauté de cet établissement catholique, et ce, d’une façon complètement différente de ce à quoi on est habitué.

 

Cette sortie culturelle témoigne d’une grande richesse pour les réinvestissements possibles en classe. On peut notamment aborder le thème de la religion à propos des tableaux bibliques : en faire l’observation avant et après l’expérience peut laisser place à de nouvelles observations et peut même changer la perception que l’on a de l’œuvre.

Aussi, la création d’un théâtre d’ombres à l’aide d’un vieux projecteur pourrait également servir de réinvestissement. Les élèves pourraient eux-mêmes créer leurs décors en dessinant sur des acétates pour ensuite les projeter à l’aide de la lumière du projecteur.


© Camille Archambault
© Camille Archambault

Dans l'optique de réaliser un travail concernant les sorties scolaires, nous avons eu le mandat de choisir un lieu scientifique ayant un potentiel pédagogique en vue d'en faire une sortie scolaire accompagnée d'une phase de préparation et d'intégration. Le fruit de ce travail trouvait donc sa place dans cette rubrique de mon portfolio professionnel. Mon équipe et moi nous sommes arrêtés sur l'Insectarium de Montréal et nous avons pensé y ajouter l'exposition Papillons en liberté qui se situait à la Grande serre d'exposition du Jardin Botanique, tout près de l'Insectarium. 

 

Au courant de ces deux activités, nous avons eu la chance de voir de nombreux écosystèmes créés spécialement pour certaines variétés d'insectes. Nous pouvions ainsi observer de très près les différentes espèces qui s'y trouvaient. Certains d'entre eux étaient vivants, d'autres étaient inanimés. Les insectes inanimés offraient la chance de les observer en détails, car ceux étant vivants avaient tendance à se camoufler dans leur environnement, probablement en raison du bruit et du mouvement qui était présent de l'autre côté de leur vivarium. Nous avons également remarqué plusieurs affiches encourageant le fait de ne pas toucher aux insectes et où on demandait également aux visiteurs de rester dans les zones où il est permis de circuler. On proposait aux visiteurs d'agir de la même sorte avec les insectes, même après leur visite. On leur nommait des moyens pour nous permettre de vivre en communauté avec les insectes afin qu'autant eux, que nous, puissions trouver notre compte dans ce grand terrain de jeu qu'est la nature. Au regard de toutes ces propositions et de ces mises en garde, nous avons choisi d'orienter notre travail dans cette direction et de faire réfléchir les élèves sur leur rapport avec les insectes et l'utilité des ces derniers sur notre environnement. 

 

Pour ce faire, les élèves pourraient d'abord faire la visite d'un boisé situé dans le quartier de l'école. Ils seraient invités à observer l'environnement et à se questionner à savoir si le milieu est propice à la vie des insectes. Ils formuleront des hypothèses qu'ils pourraient confirmer ou infirmer au moment de la sortie scolaire. À l'insectarium et au Jardin Botanique, ils prendraient connaissance des milieux ayant été créés spécialement pour la survie de chacune des espèces présentées. Enfin, pour la phase d'intégration, les élèves seraientt appelés à faire une campagne de sensibilisation à la suite d'une recherche qu'ils auraient effectuée au sujet d'un insecte du Québec. Cette campagne permettrait notamment de faire valoir les actions favorables et les comportements à éviter en vue de favoriser la survie de nos insectes. Les élèves mettraient également en lumière l'utilité des insectes dans notre environnement, dans le but que les propositions d'agissements prennent tout leur sens. Le printemps est le moment idéal pour la réalisation de cette activité, puisque cette saison permet aux élèves de voir les insectes qui refont surface, après la fonte de la neige.

© Camille Archambault


Depuis quelques années, je prends plaisir à découvrir plusieurs  nouveaux livres en visitant le Salon du livre de Montréal qui, cette année a été du 20 au 25 novembre. J'appréhende chaque visite en me demandant si ce seront des romans, des albums, ou des documentaires qui se tailleront une nouvelle place parmi mes coups de coeur. Comme c'est le cas tous les ans, des dizaines de livres captivent mon attention, qu'ils soient drôles, touchant ou parce qu'ils permettent de travailler des notions du programme de formation. 

 

Cette année, les livres m'ayant particulièrement marquée sont : 

- Le livre où la poule meurt à la fin de François Blais

Un album qui témoigne de la surconsommation de laquelle nous pouvons être responsable et qui garde tout de même un ton d'humour.

- Si le monde était... de Joseph Coelho

Un superbe livre autant visuel que textuel qui traite du deuil d'une façon belle et délicate.

- Le livre des erreurs de Corinna Luyken

Un album sans texte qui nous fait réaliser qu'une erreur peut parfois être le point marquant de quelque chose de nouveau et d'extraordinaire.

 

Également, j'ai découvert l'auteur jeunesse remarquable qu'est Simon Boulerice. Possédant déjà l'une de ses oeuvres de littérature jeunesse, je savais qu'il avait une plume des plus créatives pour traiter de certains sujets délicats. J'ai cependant pu découvrir tous ses autres livres lors de ma visite, ce qui m'a permis de réaliser toute l'audace et la finesse de cet auteur. Une belle découverte me permettant de dire que nous pouvons être fiers de nos écrivains québécois!

 

Évidemment, une sortie scolaire au salon du livre est immanquable, d'autant plus si l'école se situe sur l'île de Montréal. J'ai donc vu des centaines d'élèves parcourir le salon à la recherche de leurs auteurs préférés, et ça c'est s'ils n'étaient pas déjà assis, lisant le nouveau tome de leur série de romans favoris. J'ai trouvé très inspirant de voir autant de jeunes intéressés à la lecture. Je crois qu'un évènement du genre n'y est pas pour rien non plus. Après tout, qui n'a pas le goût de lire après avoir pu découvrir une panoplie de livres permettant de trouver chaussure à son pied? Il est donc certain que je vois en cette visite un potentiel pédagogique énorme. En fait, je crois même que de faire un cercle de lecteurs pour rendre compte de ses découvertes en lien avec la visite pourrait s'avérer très pertinent. Cela permettrait notamment aux élèves d'en découvrir même après la visite et ce, grâce à l'avis de leurs pairs, un jugement qui les rejoint. 

 

Je vous recommande donc fortement une telle sortie qui, non seulement fera découvrir aux élèves les auteurs d'ici, mais qui pourrait également leur donner le goût de la lecture! Sur le site ci-dessous, vous trouverez un guide pédagogique intéressant vous expliquant les préalables importants à la visite et certaines activités à faire pour rendre cette sortie enrichissante et marquante pour les élèves.

 

https://www.salondulivredemontreal.com/wordpress/wp-content/uploads/2017/11/GuidePedago2017.pdf


 

Découvrez d'autres activités que j'ai faites durant mon parcours universitaire en cliquant sur le bouton ci-dessous.