Billet bilan : les compétences professionnelles à développer

Avant la période de mon stage, j’ai rédigé un billet de blogue concernant les compétences professionnelles que je jugeais maintenant maitrisées. J’ai toutefois fait mention que d’autres représentent encore un défi pour mon entrée dans la profession. Dans le but de m’aider, j’ai sélectionné celles que je croyais toujours à développer et je vous en parlerai dans ce billet. Je mettrai de l’avant quelques solutions et des résolutions servant à mettre en pratique ces compétences.

 

Compétence 1 : Agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture dans l’exercice de ses fonctions.

Tout au long de mon baccalauréat, je me faisais évaluer sur cette compétence en ayant constamment un regard nébuleux sur sa signification. Évidemment, j’étais en mesure de la mettre en pratique pendant mes stages, puisque la culture, c’est en nous. Les liens avec celle-ci se faisaient donc assez naturellement, par exemple, en partageant ma nouvelle passion pour la lecture. Cependant, je veux être plus consciente de ce que je peux offrir aux élèves en tant qu’enseignante. Je veux qu’ils puissent établir des liens significatifs entre leur culture et leurs apprentissages. Par exemple, lors de mon dernier stage, j’ai fait une activité sur le christianisme. À la vue de cette activité, mon enseignante associée m’a proposé de poursuivre l’activité en allant faire une visite de l’église et du cimetière de la ville afin d’en apprécier les éléments visuels qui se rattachent à la religion étudiée. J’aurais aimé penser à ce prolongement moi-même. Cela venait même rejoindre l’idée principale de mon projet pédagogique. Par cette observation, je constate qu’il me faudrait seulement multiplier mes activités culturelles aussi banales soient-elles que d’aller simplement visiter une église. Ainsi, je serais plus à l’affût pour en proposer à mes élèves. Je m’engage donc à faire au moins une activité culturelle par mois et d’en évaluer  le potentiel pédagogique.

 

Compétence 3 : Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation. 

Après avoir bâti de nombreuses situations d’apprentissage et d’évaluation lors de mes cours à l’université, dont l’une a d’ailleurs fait l’objet d’un premier prix au concours La Relève de l’AESTQ, mes expériences de stage me permettent souvent de constater que ces SAÉ sont difficilement transposables dans le contexte réel. En effet, nos travaux étaient souvent faits en équipe et ils étaient aussi accompagnés de contraintes particulières de nos professeurs (comme pour ce corpus transmédia réalisé dans un cours sur la didactique de la littératie médiatique et multimodale). Il était donc rare de pouvoir créer une activité qui allait s’intégrer à ma planification de stage et qui serait spécifiquement adaptée à mon groupe. Cela avait comme résultat que lors de mes stages, avec les remises de travaux, ainsi que toutes les exigences du stage lui-même, je manquais de temps pour bâtir des activités semblables à celles que je faisais dans mes cours universitaires. Je cherchais alors fréquemment des activités clé en main sur le web pour m’aider. Je suis donc déçue de réaliser que par manque de temps, je choisis de mettre mon énergie ailleurs que sur la conception d’activités d’apprentissage. D’autant plus qu’au Ministère de l’Éducation, on parle de l’enseignant comme la « […] ressource qui s’approprie le programme à enseigner et qui élabore des activités d’apprentissage pertinentes pour développer les compétences attendues. » On en comprend donc que oui, plusieurs ressources sont accessibles sur le web, mais si l’enseignant ne conçoit jamais ses propres activités, il lui sera difficile de maitriser le programme de formation. Pour pallier à cette situation, je tenterai de créer une SAÉ complète de façon mensuelle.  Le domaine général de formation peut varier, mais les repères culturels, les compétences transversales, l’intention pédagogique ainsi que la démarche en trois temps devront y figurer. Ainsi, au cours d’une année scolaire complétée, je possèderais environ dix SAÉ clé en main et possiblement, une aisance pour la création d’activités adaptée à un groupe.

 

Compétence 9 : Coopérer avec l’équipe-école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école.

La relation avec les parents a toujours été la tâche que je redoutais le plus dans le travail d’enseignante. Peut-être ai-je peur de les décevoir alors que je sais que ce qu’ils ont de plus précieux passe la plus grande partie de sa semaine en ma compagnie. Évidemment, cette insécurité n’est pas du tout fondée, car je crois avoir toujours eu une bonne impression face aux parents lors de mes stages. Cela m’a tout de même bloquée pour certaines de mes activités, puisque je ne pensais pas à demander leur aide, alors que ça aurait été nécessaire, par exemple, pour une période d’ateliers où je devais à la fois vérifier certaines productions d’élèves et en aider d’autres. Une de mes superviseures me l’avait d’ailleurs mentionné. Pourtant, comme le souligne Rollande Deslandes, professeur titulaire au département des sciences de l’éducation à l’UQTR, « Des relations école-famille positives semblent amoindrir les effets négatifs de la pauvreté au regard des résultats scolaires et des comportements inappropriés des enfants. » Lors de mon dernier stage, j’ai réalisé à quel point il pouvait être facile de bâtir une relation de confiance avec les parents. En effet, mon enseignante associée n’hésitait pas à communiquer avec eux en cas de problématique. Aussi, chaque vendredi, elle envoyait un courriel à chacun d’eux pour faire un compte-rendu de la semaine, initiative que je souhaite mettre en place. Enfin, les parents étaient même invités à venir présenter leur métier lorsqu’ils étaient disponibles. Les rencontres de parents se déroulaient donc très bien en raison du climat de confiance qui avait été établi. Je compte donc prendre exemple sur elle pour établir une bonne relation avec les parents et même, en arriver à collaborer avec eux pour réaliser des projets de grande envergure comme le Chantier garçon.

 

Compétence 13 : S’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle. 

Je compte cette compétence parmi celles que je dois encore apprendre à maitriser en raison des milieux dans lesquels j’ai effectué mes stages. En effet, pour les avoir effectués dans certaines villes de la Montérégie, le caractère pluriethnique était plutôt absent. Mis à part quelques élèves ayant un parent d’une autre nationalité, je n’ai pas connu la réalité des grandes villes comme Montréal ou Laval. J’ai toutefois fait quelques journées de suppléance en classe d’accueil, ce qui m’a sortie de ma zone de confort, je l’avoue, mais qui m’a aussi été une expérience grandement enrichissante. Je n’ai donc pas eu d’action à mettre en place pour favoriser l’intégration d’élève immigrant. Par contre, on affirme que d’utiliser des repères culturels qui font prendre conscience des réalités extérieures permettrait notamment aux élèves de « découvrir la diversité culturelle et de mieux comprendre  la réalité de l’ailleurs» ainsi que de « saisir les ressemblances et les différences entre ici et ailleurs, soi et les autres […]» (Gouv. du Québec, 2003), ce qui ne peut qu’être un avantage pour des enfants vivant dans un milieu moins pluriethnique. Je suis consciente que nos futurs groupes seront de plus en plus multiculturels. Je dois donc dès maintenant tenter d’offrir à mes élèves, des activités pédagogiques favorisant la découverte des autres cultures. La philosophie pour enfant peut d’ailleurs être une piste intéressante pour aborder ce sujet. C’est donc pour cette raison que je m’engage à mettre en place des ateliers de discussions philosophiques ayant pour thème, le multiculturalisme, à raison d’un atelier par semaine, et ce, dès le début de l’année. Ainsi, au terme de quatre semaines, les élèves seront probablement plus ouverts d’esprit sur ce qui les entoure, ce que je pourrai notamment évaluer par leur comportement envers les autres lors des ateliers philosophiques.

 

Enfin, avec la mise en place de ces actions, je suis persuadée que je saurai parfaire l’enseignante que je suis afin de donner le meilleur de moi-même, pour la suite de ma carrière.

BIBLIOGRAPHIE

Deslandes, R. (2014). Les relations école-famille-communauté au cœur des apprentissages et du développement des jeunes [Document en ligne]. Récupéré de http://rire.ctreq.qc.ca/wp-content/uploads/2014/07/%C3%89cole-famille-communaut%C3%A9.pdf

Gouvernement du Québec. (2003). L’intégration de la dimension culturelle à l’école [Document en ligne]. Récupéré de http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/IntegrationDimensionCulturelleEcole_DocRefPersEns.pdf

Gouvernement du Québec. Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. (2005). Cadre de référence sur la planification des activités d’apprentissage et d’évaluation [Document en ligne]. Récupéré de https://www.inforoutefpt.org/ministere_docs/AdminInfo/CadreRef/CadreReference.pdf