La lecture numérique et multimodale

Dans le cadre du Didactique de la littératie médiatique et multimodale, nous avions à faire la lecture du livre La littératie médiatique multimodale appliquée en contexte numérique. À travers celui-ci, il y avait un chapitre concernant la lecture numérique et multimodale auquel mon équipe et moi avons été assigné. Nous devions en faire un résumé par l'entremise d'un sketchnote que nous présenterions au reste du groupe et, par la suite, faire un retour réflexif sur le chapitre dans un billet en tissant un lien avec l'une des compétences professionnelles et en contextualisant la théorie pour l'appliquer concrètement en contexte de classe. Voici donc mon billet.

 

Le troisième chapitre abordait la thématique de la lecture sur support numérique. Cette dernière se distance de la lecture papier par sa capacité à offrir une multitude de nouvelles avenues qui ajoutent des éléments aux textes que l’on lit. On appelle ces éléments les modes (textuels, iconique, sonore, etc.) et qui, ensemble, font du texte numérique une oeuvre multimodale. On caractérise d’ailleurs la lecture numérique comme étant accessible, interactive et non linéaire. Également, on explique qu’elle implique inévitablement de nouveaux formats de lecture ainsi que de nouvelles fonctions qui font de la lecture une activité demandant de nouvelles habiletés. En effet, en ayant accès à plusieurs hyperliens qui viennent ajouter des propos aux textes, le lecteur se retrouve devant une plus grande quantité d’informations à gérer et doit ainsi éviter la surcharge cognitive. La pensée critique est alors travaillée dans l’optique de filtrer toutes ces informations afin d’en retenir que l’essentiel. On parle également de la lecture numérique comme atout à la communication puisqu’elle permet aux utilisateurs d’échanger sur des sujets présentant un intérêt commun. Cette caractéristique entraine donc une décontextualisation de la lecture. En effet, les sites d’échanges et de partages, qui sont très consultés par les lecteurs adolescents, favorisent la lecture en dehors de l’école. Évidemment, il ne s’agit pas d’une lecture analytique comme celles que les étudiants ont l’habitude de faire à l’école, mais l’exercice de lire reste le même, ce qui n’est pas du tout mauvais pour eux. On remarque donc que la lecture numérique compte de nombreux bienfaits, et ce, même dans les classes du primaire. Il faut alors rester à l’affût des nouvelles façons de l’intégrer, car la plupart du temps, elle est bénéfique autant pour les élèves, que pour nous, les enseignants.

 

J’établis un lien significatif de cette lecture avec la compétence professionnelle 7, soit Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d'apprentissage, d'adaptation ou un handicap. Je considère qu’avec cette lecture, j’obtiens plusieurs ressources supplémentaires pour être capable de venir en aide aux élèves présentant des difficultés d’apprentissage ou des besoins particuliers. En fait, dans ce chapitre, à plusieurs reprises, on mentionne les bienfaits et l’impact motivationnel de la lecture numérique chez grand nombre de lecteurs, mais plus particulièrement, chez les lecteurs en difficulté. On recommande notamment d’utiliser des outils numériques comme la tablette, pour donner des exemples de lecture à voix haute ou pour suivre le texte tout en l’entendant, la liseuse qui permet notamment de chercher des mots inconnus avec le dictionnaire intégré, ce qui aide grandement à la compréhension, et le lecteur MP3 qui permet même aux élèves d’écouter un enregistrement de leur lecture d’un texte dans le but de s’améliorer. Il est certain que ces outils peuvent être perçus comme amusants pour les élèves puisqu’ils peuvent leur rappeler une certaine forme de jeu (bon nombre d’entre eux utilisent la tablette pour jouer à la maison). Il faut donc s’assurer de leur faire prendre conscience de cette distinction entre le jeu et les apprentissages. Cependant, avec les nombreuses applications qui proposent une formule interactive pour favoriser la lecture numérique, il est possible que l’élève ait du plaisir à utiliser les outils numériques et je crois que cela devient plutôt un avantage duquel il faut tenir compte pour leur progression. S’amuser en apprenant sera certainement gagnant pour aller chercher cette motivation qui peut parfois être manquante chez ceux qui ont davantage de difficultés.

 

Au terme de cette lecture, les idées sont nombreuses pour l’intégration de la lecture numérique en classe. Voici donc l’une de celles auxquelles j’ai réfléchi. L’activité prend place auprès d’élèves du troisième cycle. Il s’agit de réaliser un court travail de recherche d’informations pour déceler ce qui est pertinent, nécessaire et vrai lorsqu’on fait une recherche sur un sujet. Tous les élèves pourraient être divisés en sous-groupe et que chacun de ces groupes ait un thème précis pour la recherche par exemple les dinausores, la télévision, les avions, etc. Bref, un sujet sur lequel on peut trouver beaucoup d’informations sur le web. L’enseignante aurait préalablement sélectionné certains sites à consulter pour la recherche afin de les donner en référence aux élèves. Elle y aurait notamment inclus une source de mauvaise qualité, qui ne révèlerait pas des informations justes sur le sujet. Ainsi, le mandat des élèves serait de filtrer les informations nécessaires et véridiques pour ensuite faire la présentation de leur sujet devant leurs pairs. Ils devraient donc exercer leur jugement critique face aux informations lues sur le web et les vérifier à l’aide d’autres sources plus recommandables. De cette façon, on vient toucher deux compétences transversales, soit Exploiter l’information et Exercer son jugement critique. Cette activité développerait donc des habiletés face à la lecture numérique que les élèves pourraient utiliser dans plusieurs autres sphères de leur vie.

Voici également le sketchnote que nous avons réalisé pour résumer ce chapitre.