Compétence professionnelle 1
Vous est-il déjà arrivé de savoir que quelque chose était bon pour vous, mais lorsque vous l'essayez, vous vous rendez compte que c'est encore mieux pour vous que ce que vous pensiez? Il m'est arrivé cette situation avec la lecture. Bien qu'on dise qu'un bon enseignant aime assurément la lecture, je peux vous assurer que, oui j'aimais la lecture, mais j'étais très loin de lire de façon quotidienne. Il m'arrivait de lire un ou deux bouquins pendant l'été, pour relaxer durant les vacances, mais lire quotidiennement, pendant les sessions d'études, je n'avais certainement pas le temps pour ça...
Ce n'est qu'à la session d'automne 2019 que tout cela a pris un cours différent. Pour notre cours de didactique des sciences de la technologie, on nous avait demandé de faire la lecture d'un roman intitulé Une histoire de tout... ou presque. Me connaissant, je savais que je repousserais la lecture du livre parce que j'aurais eu d'autres choses à faire. Je me suis donc mis un objectif de pages à lire pour chaque semaine. Je m'assurais donc de lire lors des moments où j'utilisais normalement mon téléphone cellulaire pour m'occuper (lors des trajets d'autobus, lors de moments d'attente et même avant de me coucher). Ainsi, chaque semaine, j'arrivais à lire ce que j'avais prévu et ce, sans que ce soit difficile, parce que je lisais à petites doses, mais plus souvent (c'était aussi parce que le livre lui-même était très intéressant).
Lorsque j'ai terminé le livre et que j'ai recommencé à utiliser mon téléphone lors des moments ciblés plus haut, j'ai réalisé comment la lecture me faisait du bien. C'est pourquoi je suis allée faire un tour à la bibliothèque de ma ville afin d'avoir un livre à lire à nouveau. Je me rends maintenant compte que le temps que je croyais inexistant pour la lecture, était en fait celui que je passais sur mon téléphone pour me divertir avec du contenu peu pertinent. Depuis, je m'assure de toujours avoir un livre à lire et cela me permet de voir positivement les moments d'attente (par exemple, lorsque l'autobus ne passe que dans 30 minutes, au terminus).
Également, nous prônons la pratique de la lecture chez les élèves, mais si ceux-ci ne nous voient jamais lire, il est certain qu'ils peuvent se demander à quoi bon lire. Cependant, en lisant lors de nos moments libres ou même, avec les élèves, lorsque ceux-ci reviennent de leur période de dîner, on encourage la lecture en agissant comme modèle culturel. C'est d'autant plus motivant pour eux de croire un enseignant qui dit que la lecture est bon pour soi si lui-même le fait.
Enfin, je suis tombée sur un billet de Catherine Contant sur le site d'Ici Radio-Canada, qui mentionne sept bonnes raisons de s'adonner à la lecture. La deuxième m'a beaucoup marquée. On dit notamment que de lire régulièrement, ou pratiquer tout autre activité intellectuelle, diminue les chances de développer des maladies cognitives comme l'Alzheimer ou la démence. Il est vrai que la lecture stimule grandement notre cerveau puisqu'elle nous demande une bonne concentration. En sachant tout cela, il est d'autant plus encourageant de courir se louer un livre dans la bibliothèque la plus proche de chez nous. Je vous rappelle toutefois que lire pour le plaisir est ce qui rend la chose agréable. Laissez-vous donc surprendre par un livre que vous ne connaissez pas. Le pire qu'il peut arriver est que vous vous rendiez compte que le genre ne vous convienne pas. Vous saurez maintenant mieux vous diriger vers ceux qui pourraient vous intéresser.
Je termine en vous disant, bonne lecture!