Le français, pas de tout repos!

Compétence professionnelle 2

Photo : Picjumbo
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Ah, ce merveilleux Test de certification en français écrit pour l'enseignement.

 

Comment puis-je élaborer un portfolio qui rend compte de mon cheminement professionnel sans parler de ce fameux test de français si bien connu des enseignants en devenir.

 

Évidemment, je le qualifie de merveilleux avec sarcasme et aussi parce que cette étape est maintenant derrière moi. Seulement, je n’aurais certainement pas utilisé cet adjectif pour le décrire lors de mon entrée en deuxième année au baccalauréat, deux mois avant le jour J.

 

À la suite du cours de grammaire (LIN1611), suivi au début de mon parcours universitaire, j’ai bien cru que mes compétences en français allaient être à la hauteur pour affronter ce monstre d’examen. J’ai par contre été frappée lorsque plusieurs me mentionnaient que leur première tentative n’avait pas été un succès, et qu’ils devaient à nouveau se présenter en salle d’examen pour retenter leur chance. J’ai tout de même continué de croire en mes capacités, mais sont également venus les commentaires dans les médias.  Je vous en cite un parmi plusieurs : « À leur premier essai, près de la moitié des futurs enseignants québécois ont échoué à l’examen de français obligatoire pour l’obtention de leur brevet d’enseignement […].» (La Presse, 2017). J’ai donc tout de suite pris ce genre de propos tel un défi : réussir le TECFÉE du premier coup.

 

Je voulais tellement y arriver que j’ai fait tout en mon pouvoir pour n’avoir qu’une seule fois cet examen sous mes yeux : compléter soigneusement les Guides pour réussir le TECFÉE, concevoir des cartes d’études pour apprendre des définitions de mots pas possibles et tous les préfixes/suffixes existants, consulter des pros de la langue française, et j’en passe. Cela ne m’a pourtant pas aidée à diminuer le stress qui m’habitait à l’idée de devoir recommencer toutes ces étapes si ma note était sous les 70%.

 

J’ai tout de même pris mon courage à deux mains et le samedi 31 octobre 2017, j’entrais en salle d’examen pour prouver mes compétences en français écrit. Après avoir donné tout ce que j’avais, j’en suis sortie ce tout autant stressée, parce que je savais que je devais attendre le délai de deux à trois semaines avant d’obtenir mon résultat. Pourtant, une fois la lettre reçue, j’ai compris que je pouvais maintenant croire en mes capacités puisque j’avais réussi le TECFÉE.

 

Bien que je sois d’accord sur le fait que le français soit un gros morceau de l’enseignement, je garde tout de même un souvenir amer de tout ce processus et cela m’apporte aussi un lot de questions concernant les futurs enseignants qui démontrent des lacunes à ce niveau. Je ressens un malaise quant au fait de les soumettre à un test qui pourrait les décourager et éventuellement, les faire abandonner, alors qu’ils pourraient s’avérer être de super pédagogues tels qu’on les recherche dans le domaine de l’éducation. On prône d’ailleurs que même après les études, on continue d’apprendre : pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour le français ? Après tout, il ne s’agit que d’une compétence sur les 13 à maitriser.

 

Pour conclure, je vous laisse en artéfact un article rédigé par Denise Bombardier sur le sujet. Bonne lecture !

 

https://www.journaldequebec.com/2018/11/02/le-francais-pour-les-nuls