L'école à aire ouverte

Compétence professionnelle 10, Compétence professionnelle 11, Compétence professionnelle 12

Au tout début du parcours du baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire, nous devons suivre le cours s'intitulant Activité intégratrice d'insertion où nous avons notamment la chance de rencontrer des professionnels de tout genre du milieu de l'éducation. Nous avons l'occasion de discuter des différents types d'écoles qui existent au Québec et partout à travers le monde. Les écoles à vocation comme le sport ou encore les arts ont d'ailleurs été mentionnées. L'école à aire ouverte a également fait son entrée sur le sujet pour son aspect plutôt singulier faisant en sorte que tous les enfants d'un même niveau apprennent au sein d'un même groupe ayant plusieurs enseignant.es. Ce qui m'a le plus étonnée était d'apprendre qu'une école de ce genre se situait non loin de chez moi. J'ai donc eu l'occasion à plusieurs reprises, d'aller y faire de la suppléance. Vous découvrirez alors, dans ce billet, mon expérience avec l'école à aire ouverte et ce que j'en pense.

 

D'abord, il est certain que les premières expériences m'ont rendue assez perplexe. En fait, j'étais majoritairement appelée à aller faire du remplacement lors des CAP (Communauté d'Apprentissage par les Pairs). Ces journées signifient que tous les enseignant.e.s d'un même niveau sont libéré.e.s, ensemble, soit en avant-midi, ou pendant l'après-midi, dans le but de faire un bilan de leur enseignement collaboratif. Il peut également s'agir d'un moment servant à la planification. Le remplacement se faisait donc en compagnie d'autres suppléants, qui parfois, n'avaient pas plus d'expérience que moi avec l'aire ouverte. Je vous mentirais si je vous disais que c'était de belles journées de suppléance. Le plus souvent, nous essayions de nous débrouiller avec le peu que nous connaissions de ce fonctionnement tout en tentant d'avoir le contrôle d'un groupe d'environ 70 enfants. De plus, enseigner devant d'autres suppléant.es était nouveau pour ma part, mais surtout très gênant.

 

J'ai tout de même continué d'accepter les suppléances qu'on m'offrait à cette école me disant que j'allais probablement m'habituer pour ainsi être de plus en plus à l'aise devant les autres enseignants. Cela m'a notamment permis de me faire connaître auprès des enseignant.e.s qui y travaillent et ainsi, me faire contacter pour d'autres occasions que les CAP. J'ai ainsi eu l'occasion de voir les enseignant.e.s titulaires à l'oeuvre, avec leurs méthodes pertinentes, efficaces et très fonctionnelles, ce qui m'a beaucoup aidé pour la suite. En voyant l'équipe que formaient les enseignant.e.s d'un même niveau, j'ai compris l'avantage de travailler dans une école à aire ouverte. La collaboration est incroyable, d'autant plus que tout cela se produit devant les yeux des élèves, leur permettant d'avoir de beaux modèles de travail d'équipe. Évidemment, il faut avoir le tempérament pour travailler au sein d'un tel fonctionnement. Il faut savoir prendre la place qui nous revient tout en ayant confiance en soi. Se faire observer par d'autres personnes que nos élèves n'est pas habituel et peut rendre plusieurs enseignant.e.s mal à l'aise et gêné.e.s. Pourtant, en utilisant de bonnes stratégies, une telle collaboration ne peut qu'être bénéfique pour porter une réflexion juste sur nos pratiques. 

 

Enfin, moi qui pensais ne faire que de la suppléance de façon occasionnelle dans cette école, j'envisage maintenant de pouvoir m'y trouver un contrat et peut-être un jour, un poste, ce qui me permettrait de familiariser encore mieux avec ce concept pédagogique m'apparaissant de plus en plus intéressant.  

 

Voici quelques photos pour vous permettre de mieux vous imaginer l'aménagement d'une classe d'une école à aire ouverte.

Photos personnelles